Passeport Numérique des Produits : la blockchain au service de la traçabilité réglementaire
À partir de 2027, le règlement européen ESPR (Ecodesign for Sustainable Products Regulation – UE 2024/1781) imposera la mise en place d’un Passeport Numérique des Produits (DPP) pour de nombreuses catégories de biens mis sur le marché européen
Ce passeport, accessible via QR code ou puce NFC, contiendra des données essentielles sur le cycle de vie du produit : origine des matériaux, processus de fabrication, réparations, performances environnementales, recyclabilité…
Pour construire le DPP d’un produit fini, il convient ainsi de collecter des données auprès de l’ensemble de ses sous-traitants de rang 1, mais aussi de demander à ces derniers d’en faire d’eux même, et de vérifier si l’information fournie est cohérente.
Pour les entreprises, ce nouveau cadre réglementaire représente un défi majeur en matière de collecte, de fiabilité et de sécurisation des données. C’est ici que la blockchain s’impose comme une solution technologique stratégique.
A défaut de pouvoir collecter directement les données des fournisseurs des fournisseurs de vos sous-traitants, vous pouvez grâce à la blockchain certifier qui vous a fourni les données que vous utilisez, quand, comment et quels engagements ils ont signés avec vous en vous les envoyant. Dans un contexte ou l’obligation de due diligence sur l’ensemble de votre chaine de production est plus forte que jamais, l’horodatage blockchain vous permet de prouver le bon respect de vos procédures de vérification.
Toujours plus de données à suivre...

Pourquoi la blockchain ?
Parce qu’elle permet de garantir l’intégrité, l’immutabilité et la traçabilité des données inscrites dans le passeport. Chaque événement du cycle de vie du produit (fabrication, transport, maintenance, revente, recyclage) peut être enregistré sous forme de preuve horodatée, infalsifiable et vérifiable par toutes les parties prenantes.
Avec la blockchain, vos clients pourront facilement vérifier par eux-mêmes la véracité (ou tout au moins l’origine et la non-altération) des données produits présentées ce qui fait de cette technologie un gage de confiance et un avantage commercial.
La traçabilité n’est plus une option !
Vos auditeurs et les instances officielles, telles que la Direction des Fraudes ou les douanes, seront aussi beaucoup plus propices à valider vos déclarations si chaque allégation est horodatée et sourcée.
La donnée de traçabilité, ça se manipule

Pour bien comprendre l’application de la blockchain dans le contexte de la traçabilité, nous vous invitons à suivre le webinar sur la thématique animé par notre collaborateur 👉.
Exemples d’application :
- Un fabricant de batteries peut certifier l’origine des données utilisées sur l’import de métaux rares utilisés.
- Un distributeur textile peut tracer les conditions de production d’un vêtement.
- Un acteur du bâtiment peut documenter la provenance des matériaux de construction.
- Un réparateur peut inscrire les interventions effectuées sur un appareil.
La blockchain permet également de prévenir la fraude documentaire : toute tentative de modification d’un enregistrement est détectable, car elle rompt la chaîne de hachage. Cela renforce la confiance entre les acteurs de la chaîne de valeur et facilite les audits réglementaires.
Grâce à ses APIs, Tediji s’intègre facilement avec les outils de suivi de la production, de collecte et stockage de données fournisseurs et globalement permet de tracer toutes les étapes clés de la production d’un produit, fini ou non, et de justifier de l’origine des données. Ces mêmes API sont à la disposition des sociétés clientes ou des consommateurs qui pourraient vouloir automatiser la vérification des données envoyées.
Tediji permet aussi aussi aux éditeurs de solution SAAS déjà présents sur ce marché de rajouter à faible coût une piste d’audit inaltérable aux fonctionnalités de traçabilité déjà proposées.

Un cadre juridique européen
La Commission européenne soutient activement l’usage de la blockchain dans le cadre du DPP, notamment via la notion de Registre Electronique fixée en 2024 dans le texte eIDAS 2.0 qui confirme la recevabilité de preuves de traçabilité inscrite sur une blockchain.
Un levier de conformité et de compétitivité
En intégrant la blockchain dans leur stratégie DPP, les entreprises anticipent les exigences réglementaires, réduisent les risques de non-conformité, et valorisent leur engagement en faveur de la durabilité. Pour les juristes, c’est un outil probatoire puissant, capable de documenter chaque étape du cycle de vie d’un produit avec une fiabilité inégalée.